Un dégât des eaux fait partie de ces incidents qui semblent toujours surgir au pire moment. Une tache au plafond, une flaque au sol, une fuite qui coule dans un coin de la salle de bain et en quelques minutes, la panique s’installe. Pourtant, même si la situation est stressante, il existe une marche à suivre simple et efficace pour limiter les dégâts et obtenir une indemnisation rapide. Voici ce qu’il faut faire, étape par étape, sans précipitation mais avec réactivité.
Plan de l'article
Couper l’eau et sécuriser l’espace
La première réaction après s’être demandé que faire en cas de dégât des eaux doit être d’empêcher l’eau de continuer à se répandre. Si la fuite vient de chez vous, couper immédiatement l’arrivée d’eau générale est la meilleure façon de limiter les dégâts. Le robinet d’arrêt se trouve en général près du compteur ou à l’entrée du logement.
Ensuite, il faut rapidement vérifier si l’eau s’approche d’une prise, d’un appareil électrique ou d’un tableau. Dans ce cas, couper l’électricité de la pièce concernée est indispensable afin d’éviter tout accident.
Une fois ces gestes urgents effectués, l’objectif est de sécuriser l’espace. On déplace les objets fragiles, les meubles susceptibles d’absorber l’eau et les appareils électroniques. On peut également éponger le surplus d’eau ou placer des serviettes pour limiter sa progression, sans chercher à tout nettoyer immédiatement. L’enjeu, pour l’instant, est de stabiliser la situation.
Chercher d’où vient la fuite
Quand l’urgence est passée, il est utile d’essayer de comprendre d’où provient le problème. Parfois, l’origine est visible : un tuyau abîmé sous un évier, un joint qui cède, un flexible de machine à laver qui lâche. D’autres fois, la fuite est dissimulée, ou pire, ne vient pas de chez vous.
Si de l’eau coule du plafond, la première chose à faire est de prévenir le voisin du dessus. Une fuite très légère peut persister pendant des heures sans qu’il s’en aperçoive. Si personne ne répond ou si le logement est vacant, il faudra prévenir le syndic ou le propriétaire du logement concerné pour qu’une intervention soit rapidement organisée.
Dans le cas d’une infiltration provenant du toit ou de parties communes de l’immeuble, la responsabilité incombe généralement au syndic. Une communication rapide permet de faire intervenir un professionnel et de limiter l’étendue des dégâts.
Documenter tout ce que vous observez
Avant de déplacer définitivement les meubles ou de tout essuyer, il est indispensable de conserver un maximum de preuves. L’assurance vous les demandera presque systématiquement.
Prendre plusieurs photos sous différents angles, réaliser de courtes vidéos montrant la progression de l’eau, photographier les objets touchés, même ceux qui semblent peu endommagés, tout cela constituera un dossier solide.
Il est également utile de conserver les factures d’achat des biens abîmés, ou à défaut d’en faire, de noter leur valeur approximative et leur ancienneté.
Cette étape peut sembler fastidieuse lorsque l’on est sous pression, mais elle facilite énormément la prise en charge de votre dossier.
Prévenir les personnes concernées : voisin, syndic, propriétaire
Une fois les preuves réunies, il est temps de prévenir les bons interlocuteurs. Si la fuite vient d’un voisin, il faut le contacter rapidement pour qu’il puisse à son tour couper l’eau, faire vérifier ses installations ou demander une intervention. S’il s’agit d’un logement loué, prévenir également le propriétaire peut accélérer les réparations.
Si l’eau provient des parties communes ou d’un défaut de l’immeuble, il faut informer sans attendre le syndic. Ce dernier se chargera de mandater un plombier ou un couvreur, selon la nature du problème.
Déclarer le sinistre à l’assurance
La déclaration doit être faite dans les cinq jours ouvrés, ce qui laisse un peu de temps mais pas suffisamment pour attendre. Il est recommandé d’appeler votre assureur rapidement ou d’utiliser votre espace client en ligne si cette option existe.
La plupart des dégâts des eaux impliquent un constat amiable, surtout lorsqu’un voisin est concerné. Ce document permet de préciser l’origine du sinistre, les personnes impliquées et les dommages constatés. Il doit être rempli conjointement et signé par les deux parties, puis envoyé aux assurances respectives.
Préparer les réparations et le séchage
Une fois la situation stabilisée et le sinistre déclaré, il faut laisser le logement sécher. Cela peut prendre plusieurs jours, parfois plusieurs semaines, selon l’ampleur des infiltrations. Aérer régulièrement, utiliser un déshumidificateur ou laisser le chauffage fonctionner peut accélérer le processus.
Les réparations ne doivent commencer qu’après validation de l’assurance, sauf si une intervention d’urgence est nécessaire pour éviter une aggravation du dommage. Une fois l’accord obtenu, vous pouvez lancer les travaux : refaire un plafond, repeindre, changer un sol abîmé ou remplacer les meubles irrécupérables.
Garder son calme et suivre les étapes
Un dégât des eaux est toujours désagréable, mais il se résout presque toujours avec méthode. L’essentiel est d’agir vite, de documenter, de prévenir les bonnes personnes et de respecter les démarches d’assurance.