La RT 2024 marque une nouvelle étape dans la maîtrise de l’énergie pour les bâtiments en France. Avec des exigences renforcées, cette réglementation vise à réduire l’empreinte carbone des constructions neuves et à améliorer leur performance énergétique. Les professionnels du bâtiment doivent désormais intégrer des matériaux plus écologiques et des systèmes de chauffage et de ventilation plus efficaces.
Cette évolution s’inscrit dans un contexte de transition écologique, où l’optimisation des ressources et la réduction des coûts énergétiques deviennent des priorités. Les propriétaires et constructeurs sont ainsi encouragés à adopter des technologies innovantes pour répondre aux standards élevés de la RT 2024.
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Plan de l'article
Quelles sont les grandes lignes de la RT 2024 ?
La RT 2024, qui succède à la RE 2020, introduit des exigences accrues pour les bâtiments neufs et existants, visant à renforcer la performance énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle se base sur plusieurs piliers fondamentaux :
1. Remplacement de la RT 2012 par la RE 2020
La RE 2020 remplace la RT 2012 et met l’accent sur la réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. La RE 2020 utilise l’indicateur Bbio pour évaluer l’efficacité de l’isolation et d’autres paramètres de conception bioclimatique.
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2. Introduction de l’Eco Energie Tertiaire
Pour les bâtiments tertiaires, la notation Eco Energie Tertiaire est introduite à partir de 2024, soulignant l’importance de l’efficacité énergétique dans ce secteur spécifique. Cette mesure vise à encourager les propriétaires de bâtiments tertiaires à adopter des pratiques plus vertes.
3. Renforcement des objectifs de la Loi Climat et Résilience
La loi Climat et Résilience impose des audits énergétiques pour les passoires thermiques et vise à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Les logements classés F ou G dans le DPE ne peuvent plus être proposés à la location sans rénovation préalable.
4. Exigences pour les bâtiments neufs et existants
- Les bâtiments neufs doivent respecter les réglementations pour réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
- Les bâtiments existants sont soumis aux mêmes normes, nécessitant souvent des travaux de rénovation pour améliorer leur performance énergétique.
La RT 2024 s’inscrit dans la continuité des efforts pour une meilleure maîtrise de l’énergie et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.
Quelles sont les implications pour les bâtiments neufs et existants ?
Exigences accrues pour les bâtiments neufs
La RT 2024 impose des exigences renforcées pour les bâtiments neufs. Les maîtres d’ouvrage et les architectes doivent s’assurer que les constructions respectent les normes de la RE 2020. Ces normes incluent des critères stricts en matière d’isolation thermique, de consommation énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre. En pratique, cela signifie :
- Utilisation de matériaux à haute performance isolante.
- Installation de systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces.
- Incorporation d’énergies renouvelables, comme les panneaux solaires et les pompes à chaleur.
Rénovation des bâtiments existants
Les bâtiments existants doivent aussi se conformer aux nouvelles normes. La loi Climat et Résilience impose des audits énergétiques pour les passoires thermiques. Les logements classés F ou G dans le DPE doivent être rénovés avant de pouvoir être proposés à la location. Les propriétaires doivent donc investir dans des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance thermique de leurs biens.
Audit énergétique et conformité
L’audit énergétique devient une étape clé pour évaluer la performance des bâtiments. Il permet de diagnostiquer les points faibles et de proposer des améliorations. Les architectes doivent fournir des attestations de respect des nouvelles normes, et les maîtres d’ouvrage doivent garantir la conformité avant et après les travaux.
Ces mesures visent à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, tout en améliorant le confort des occupants.
Comment se préparer aux nouvelles exigences réglementaires ?
Anticiper les audits énergétiques
Le premier pas consiste à anticiper les audits énergétiques, surtout pour les bâtiments classés F ou G dans le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces audits permettent d’identifier les travaux nécessaires pour atteindre les exigences de la RT 2024 et améliorer la performance énergétique des bâtiments.
Investir dans des solutions énergétiques performantes
Les maîtres d’ouvrage doivent investir dans des solutions énergétiques performantes. Voici quelques mesures à envisager :
- Améliorer l’isolation thermique : Utilisez des matériaux à haute performance pour réduire les déperditions de chaleur.
- Installer des systèmes de chauffage et de refroidissement efficaces : Les pompes à chaleur et les systèmes de ventilation double flux sont recommandés.
- Incorporer des énergies renouvelables : Les panneaux solaires et les éoliennes peuvent contribuer à réduire la consommation d’énergie fossile.
Consulter des experts en performance énergétique
Consultez des experts en performance énergétique pour obtenir des conseils adaptés. Les architectes et les bureaux d’études spécialisés peuvent réaliser des simulations thermiques dynamiques pour optimiser la conception des bâtiments. Leurs recommandations peuvent s’avérer majeures pour garantir le respect des nouvelles normes.
Se tenir informé des aides financières
La mise en conformité avec la RT 2024 peut représenter un investissement conséquent. Renseignez-vous sur les aides financières disponibles, telles que les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) et les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Ces dispositifs peuvent alléger le coût des travaux et encourager les propriétaires à entreprendre des rénovations énergétiques.
Ces mesures, bien que nécessaires, favorisent une réduction significative des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs climatiques fixés par la France.